Pas moins de 92 891 petits morceaux de polluants plastiques extraits du havre de Toronto grâce au réseau de dispositifs Seabin mis en place dans le cadre du programme de piégeage des déchets lancé par PortsToronto

Toronto (7 février 2023) – C’est avec fierté que PortsToronto et la Trash Team de l’Université de Toronto publient aujourd’hui les résultats officiels de la saison de recherche 2022 du programme de piégeage des déchets, saison durant laquelle le réseau de 10 Seabins mis en place dans le cadre de ce programme a permis d’extraire du havre de Toronto 92 891 petits morceaux de polluants plastiques en l’espace de quatre mois.
 
Le déploiement d’efforts continus pour quantifier et faire connaître l’impact du programme de piégeage des déchets est un aspect essentiel de ce programme. Chaque année, de mai à septembre, des étudiants-chercheurs de la Trash Team de l’Université de Toronto procèdent quotidiennement à la caractérisation du contenu des Seabins, en s’attachant à mettre en évidence les tendances qui se dessinent et à déterminer l’origine des débris collectés.
 
Les minuscules débris comme les microplastiques (mesurant moins de cinq millimètres) sont de loin les déchets les plus fréquemment retrouvés dans les Seabins. Cependant, parmi les 18 kilos de débris d’origine anthropique que nous avons récupérés, il y avait aussi des morceaux un peu plus grands, notamment des fragments de plastique dur provenant de gros objets en plastique, des débris d’emballages plastiques (notamment d’emballages alimentaires), des mégots de cigarettes, des bouchons de bouteilles, des bouts de cigares et des pailles en plastique. De petits débris de plastique comme des pastilles de plastique à usage industriel (ou « nurdles »), de la mousse, du film et d’autres types de fragments de plastique ont également été recueillis.

En 2022, parmi les 10 types de déchets les plus gros piégés par le réseau de Seabins de PortsToronto, il y avait pour la première fois des « banquises de graisse » : ces masses qui ressemblent à de la roche sont en fait constituées de graisses et de résidus d’eaux usées, mais aussi de détritus comme des lingettes humides et des couches pour bébé, et ont généralement été trouvées dans les Seabins à la suite d’événements pluvio-hydrologiques accompagnés de pluies abondantes. En 2022, plus de 100 banquises de graisse ont été retrouvées dans les dispositifs Seabin de PortsToronto, ce qui rappelle avec force aux résidents de la ville qu’ils doivent faire attention à ce qui finit dans les tuyaux d’évacuation.
 
Chaque année, les résultats du travail accompli dans le cadre de notre programme de piégeage des déchets sont publiés à des fins de sensibilisation, l’objectif étant de faire en sorte que le champ d'action s’étende au-delà de chez nous.  Des résultats comme ceux que nous présentons peuvent en effet contribuer à orienter les politiques et provoquer d’importants changements au sein de notre collectivité et au-delà des côtes torontoises. Si vous souhaitez connaître le détail des données recueillies, des résultats obtenus et des stratégies d’atténuation envisagées durant la saison de recherche 2022, nous vous invitons à consulter le site web de la Trash Team de l’Université de Toronto.
 
Citations
 
« Cela fait plus d’un siècle que PortsToronto agit à titre d’intendante et de protectrice des eaux du havre de Toronto et, tout au long de ces années, nous avons assisté à beaucoup de grands changements, notamment à la troublante augmentation de la pollution plastique, qui aujourd’hui menace sérieusement la durabilité et la biodiversité de nos lacs et cours d'eau, a déclaré RJ Steenstra, président et chef de la direction de PortsToronto. Nous nous efforçons collectivement de trouver des solutions à ce problème majeur, et sommes encouragés dans notre démarche par les progrès accomplis grâce à notre programme de piégeage des déchets. Nous nous réjouissons à l’idée de continuer à tirer des enseignements de l’observation des déchets collectés ici et ailleurs dans le monde par des dispositifs de piégeage comme les Seabins, mis en place par des membres de l’International Trash Trap Network pour sensibiliser la population, faire changer les comportements et, à terme, préserver nos cours d'eau dans l’intérêt des générations futures. »
 
« Cette année 2022 fut une année importante. Nous avons installé davantage de pièges à déchets qu’au cours de nos saisons précédentes, et avons pu embaucher cet été plus d’étudiants que jamais à des postes de recherche rémunérés. Tous les jours tout au long de l’été, sept internes de la Trash Team de l’Université de Toronto se sont chargés de vider les Seabins de PortsToronto et de quantifier et caractériser les débris extraits du lac Ontario, a expliqué Chelsea Rochman, Ph. D., cheffe des activités de la Trash Team de l’Université de Toronto. Leur action positive contribue à l’élimination des déchets, mais aussi à la synthèse de données pouvant servir à orienter les politiques en amont en vue de réduire la pollution plastique. Cela fait six ans que nous collaborons avec PortsToronto, et nous avons effectué ensemble cet été notre quatrième saison de piégeage de déchets. Nous sommes fiers du travail que nous accomplissons avec PortsToronto, et lui sommes très reconnaissants d’avoir noué un partenariat avec nous. »
 
En bref
 
  • Les chercheurs estiment que, chaque année, 10 000 tonnes de déchets (principalement des plastiques) finissent dans les eaux des Grands Lacs.
  • Couramment présents dans les cours d’eau urbains, les débris flottants proviennent de diverses sources – y compris des eaux pluviales d’orage, de l’industrie, ou encore de poubelles qui débordent ou sont renversées par le vent au bord de l’eau.
  • Les débris d’origine anthropique (provenant des activités humaines), et notamment les microplastiques, peuvent être nocifs pour les espèces sauvages, contaminer l’eau potable, et empêcher le public de profiter des précieuses ressources en eau que nous partageons. 
  • Le programme de piégeage des déchets lancé par PortsToronto donne lieu à la mise en œuvre de solutions novatrices au problème des débris flottants. En outre, il contribue à la collecte de données ainsi qu’aux efforts de recherche, car il est mené en partenariat avec la Trash Team de l’Université de Toronto, partenariat qui favorise le développement de solutions technologiques, comportementales et politiques pouvant être appliquées bien au-delà de Toronto.
  • Depuis le lancement du programme de piégeage des déchets, qui remonte à l’été 2019, les Seabins du réseau de PortsToronto ont contribué à la dépollution des eaux du lac Ontario en piégeant dans le havre de Toronto des centaines de milliers de morceaux de plastique.
  • En 2022, ce programme a été étendu : 10 dispositifs Seabin ont été mis en place dans le havre de Toronto – un record –, et près de 100 000 petits morceaux de plastique polluants ont été retirés du lac Ontario.
  • Les Seabins du réseau de PortsToronto ont été installées à six endroits dans le secteur riverain et dans la Marina de l’avant-port (4).
  • Dans le secteur riverain, c’est celle de la Marina Quay West qui a piégé le plus de petits morceaux de plastique polluants (en poids et en nombre) par jour.
  • En facilitant le travail de collecte de données et de recherche mené en partenariat avec la Trash Team de l’Université de Toronto, ce programme est porteur de changements importants, dans la région des Grands Lacs et au-delà.
À propos du  programme de piégeage des déchets lancé par PortsToronto
Le programme de piégeage des déchets mis en place par PortsToronto fait appel à une technologie spécialisée et mise sur la recherche centrée sur les solutions afin de réduire la pollution plastique et de protéger les eaux de Toronto, dans l’intérêt des générations futures. Il est dirigé par PortsToronto et la Trash Team de l’Université de Toronto, et soutenu par The Waterfront Business Improvement Area (WBIA), la subvention à l’innovation du bureau responsable des zones d’amélioration commerciale de la Ville de Toronto, Nieuport Aviation, le zoo de Toronto, le Habourfront Centre et l’Office de protection de la nature de Toronto et de la région (OPNTR). Il s’inscrit à la fois dans la stratégie axée sur la gestion des matières flottantes dans l’arrière-port de Toronto (un projet de partenariat mené par l’OPNTR) et dans l’International Trash Trap Network (une initiative coordonnée par la Trash Team de l’Université de Toronto et Ocean Conservancy), et a inspiré la création d’autres programmes similaires de piégeage de déchets et de collecte de données connexes, dans la région des Grands Lacs et ailleurs.
 
À propos de PortsToronto
Depuis plus de 100 ans, PortsToronto travaille avec ses partenaires des ordres fédéral, provincial et municipal afin de favoriser la croissance économique de la Ville de Toronto et de la région du Grand Toronto. PortsToronto possède et exploite l’Aéroport Billy Bishop de Toronto, qui a accueilli près de 2,8 millions de passagers en 2019; la Marina de l’avant-port, l’une des plus grandes marinas en eau douce au Canada; ainsi que le terminal maritime 52, qui propose aux entreprises des services de transport, de distribution, d'entreposage et de conteneurs au Port de Toronto. PortsToronto s’engage à favoriser le développement de collectivités fortes, saines et viables, et a investi depuis 2009 plus de 14 millions de dollars dans des initiatives de bienfaisance et des programmes environnementaux qui profitent aux communautés installées le long du secteur riverain de Toronto et ailleurs. PortsToronto mène ses activités conformément à la Loi maritime du Canada et est dirigée par un conseil d’administration composé de neuf membres représentant les trois ordres du gouvernement.
 
À propos de la Trash Team de l’Université de Toronto (site en anglais)
La Trash Team de l’Université de Toronto, cofondée en 2017, est un organisme d’approche communautaire à vocation scientifique composé d’étudiants de premier cycle et de cycle supérieur, d’étudiants postdoctoraux, de chercheurs, de bénévoles de la région et d’employés. Tous travaillent ensemble à l’atteinte d’un double objectif commun : permettre à notre communauté d’acquérir une meilleure connaissance des déchets et réduire la pollution plastique au sein de nos écosystèmes. Ses projets locaux mettent à profit la recherche pour orienter la politique et la gestion, et misent sur l’éducation et l’approche communautaire pour améliorer la connaissance des déchets, mobiliser le public et favoriser la mise en place de solutions efficaces. Le but ultime de cette équipe est de susciter le développement de tout un assortiment de solutions visant à induire une réduction globale des déchets et à assainir les habitats des populations animales et humaines.
 
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Renseignements aux médias :
Jessica Pellerin
Gestionnaire, Relations avec les médias et relations publiques
PortsToronto
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