Toronto (26 février 2024) – C’est avec fierté que PortsToronto et la Trash Team de l’Université de Toronto publient aujourd’hui les résultats officiels de la saison de recherche 2023 du programme de piégeage des déchets. Entre mai et octobre 2023, le réseau de pièges à déchets déployé par PortsToronto – réseau qui compte huit poubelles de mer Seabin et deux drones aquatiques WasteShark – a permis de débarrasser le havre de Toronto de 43 kilos de déchets, dont 62 996 petits morceaux de polluants plastiques. Pastilles de plastique, morceaux de mousse provenant de contenants alimentaires, bouchons de bouteilles en plastique, mégots de cigarette ou encore « banquises de graisse »
[1] figurent sur la liste des ordures collectées.
Résultats et conclusions 2023
Les minuscules débris comme les microplastiques (mesurant moins de cinq millimètres) restent de loin les déchets les plus fréquemment retrouvés dans les Seabins. Étant donné que morceaux de plastique rejetés dans l’environnement finissent par se fragmenter en microplastiques (de forme souvent irrégulière), il est parfois difficile d’en déterminer l’origine. Cette année, en appliquant la méthodologie habituelle, l’équipe de recherche a commencé à observer des signes annonciateurs d’une diminution de la quantité de microplastiques piégés par les Seabins de PortsToronto, ce qui donne à penser que les efforts supplémentaires d’éducation et de sensibilisation à l’importance de la réduction des déchets portent leurs fruits.
Les Wastesharks, qui sont équipés d’une grande bouche sélective, ont essentiellement piégé de grands fragments de plastique, notamment de grands morceaux de mousse provenant de chantiers de construction ou de contenants alimentaires, des fragments de plastique dur, des bouteilles, des bouchons, des gobelets, des couvercles et des pailles. Les données recueillies ont également révélé que les banquises de graisse faisaient partie des 10 principaux types de déchets piégés par les Seabins et les WasteSharks.
Au mois d’août 2023, PortsToronto a lancé un programme pilote prévoyant le déploiement de deux drones aquatiques WasteShark. Ce programme – une première au Canada – a permis de tester ces pièges à déchets novateurs, qui sont actionnés à distance et rasent la surface de l’eau pour collecter les débris flottants. En seulement trois expéditions effectuées en octobre 2023, les WasteSharks de Toronto (baptisés
Ebb and Flow, soit « Flux et Reflux ») ont ramassé 19,2 kilos de déchets flottants, dont près de 600 microplastiques. Au cours d’une saison complète sur l’eau, les WasteSharks de Toronto ont collecté quasiment autant de débris que l’ensemble des Seabins, car ils sont télécommandés et dotés d’une plus grande capacité, ce qui les rend plus efficaces. Ils peuvent notamment être envoyés dans des zones problématiques comme les coins des cales, où l’on sait que les débris en tous genres ont tendance à s’accumuler.
Contexte du programme
Depuis 2019, PortsToronto et la Trash Team de l’Université de Toronto collaborent dans le cadre du programme de piégeage des déchets, qui fait appel à des technologies spécialisées et mise sur la recherche centrée sur les solutions afin de lutter contre le problème des débris flottants dans le havre de Toronto. Les chercheurs participant à ce programme quantifient et analysent les débris et polluants plastiques retrouvés dans les pièges à déchets, l’objectif étant de détecter les tendances, de déterminer l’origine des déchets et d’utiliser les données récoltées pour proposer des solutions applicables en amont. Ces données, ainsi que les principales conclusions de ces travaux de recherche, sont communiquées à des fins de sensibilisation, dans l’espoir de provoquer les changements de comportement et d’orientation susceptibles de favoriser la réduction et la prévention de la pollution engendrée par les déchets flottants dans le havre de Toronto. Si vous souhaitez connaître le détail des données recueillies, des résultats obtenus et des stratégies d’atténuation envisagées durant la saison de recherche 2023, nous vous invitons à consulter le
site Web (en anglais) de la Trash Team de l’Université de Toronto.
Le programme de piégeage des déchets lancé par PortsToronto s’inscrit dans la stratégie axée sur la gestion des matières flottantes dans l’arrière-port de Toronto (ou « stratégie de gestion des matières flottantes »), une stratégie collaborative visant à réduire la pollution générée par les plastiques et autres déchets flottants dans le havre. Cette stratégie de gestion des matières flottantes s’articule également autour d’autres méthodes et d’autres sites de piégeage des déchets flottants, et mise notamment sur le potentiel des collecteurs d’eaux pluviales. Vous trouverez
ici davantage de précisions (en anglais), notamment sur les résultats de l’étude de caractérisation des déchets.
Suivez-nous sur les réseaux sociaux @PortsToronto et @Sharks_TO et regardez un résumé vidéo de la saison 2023 de notre programme de piégeage des déchets
, ici.
Citations
« La présence de débris flottants et de polluants plastiques dans l’eau n’est pas un problème propre à Toronto. Nous savons qu’il s’agit d’un enjeu de première importance dans les cours d’eau urbains du monde entier. Mais ce qui est remarquable à Toronto, c’est que des organismes aux vues similaires font front commun pour faire bouger les choses en réfléchissant à des solutions novatrices reposant sur les nouvelles technologies ainsi que sur les travaux de recherche et les savoir-faire locaux », a déclaré RJ Steenstra, président et chef de la direction de PortsToronto. « Un grand merci à tous les partenaires qui ont contribué à l’avancement du programme de piégeage des déchets jusqu’à présent. Nous nous réjouissons à la perspective de poursuivre cet important travail dans les années à venir. »
« Notre collaboration avec PortsToronto est un atout inestimable », a expliqué Chelsea Rochman, Ph. D., cheffe des activités de la Trash Team de l’Université de Toronto. « Ensemble, nous faisons beaucoup pour notre communauté. Nous nettoyons l’arrière-port. Nous recueillons des données afin de favoriser le développement de solutions en amont. Nous permettons au public d’acquérir une meilleure connaissance des déchets. Et nous offrons à de nombreux étudiants des emplois d’été dans le cadre desquels ils peuvent se former en sciences et mettre leurs connaissances en pratique. »
En bref
- Les chercheurs estiment que, chaque année, 10 000 tonnes de déchets (principalement des plastiques) finissent dans les eaux des Grands Lacs.
- Couramment présents dans les cours d’eau urbains, les débris flottants proviennent de diverses sources – y compris des eaux pluviales d’orage, de l’industrie, ou encore de poubelles qui débordent ou sont renversées par le vent au bord de l’eau.
- Les débris d’origine anthropique (provenant des activités humaines), et notamment les microplastiques, peuvent être nocifs pour les espèces sauvages, contaminer l’eau potable, et empêcher le public de profiter des précieuses ressources en eau que nous partageons.
- Depuis le lancement du programme de piégeage des déchets, qui remonte à l’été 2019, les Seabins du réseau de PortsToronto ont contribué à la dépollution des eaux du lac Ontario en piégeant dans le havre de Toronto des centaines de milliers de morceaux de plastique.
- Les Seabins de PortsToronto ont été installées en quatre endroits dans le secteur riverain, mais aussi dans la Marina de l’avant-port (4).
- En 2023, PortsToronto a lancé un programme pilote prévoyant le déploiement de deux drones aquatiques WasteShark, désormais appelés Ebb and Flow (ou « Flux et Reflux »), les WasteSharks de Toronto.
- Le drone aquatique WasteShark est conçu pour raser la surface de l’eau afin de collecter les déchets et autres débris flottants en milieu aquatique.
À propos de PortsToronto
Depuis plus de 100 ans, PortsToronto travaille avec ses partenaires des ordres fédéral, provincial et municipal afin de favoriser la croissance économique de la Ville de Toronto et de la région du Grand Toronto. PortsToronto possède et exploite l’Aéroport Billy Bishop de Toronto, qui a accueilli près de 2,8 millions de passagers en 2019; la Marina de l’avant-port, l’une des plus grandes marinas en eau douce au Canada; ainsi que le terminal maritime 52, qui propose aux entreprises des services de transport, de distribution, d'entreposage et de conteneurs au Port de Toronto. PortsToronto s’engage à favoriser le développement de collectivités fortes, saines et viables, et a investi depuis 2009 plus de 14 millions de dollars dans des initiatives de bienfaisance et des programmes environnementaux qui profitent aux communautés installées le long du secteur riverain de Toronto et ailleurs. PortsToronto mène ses activités conformément à la
Loi maritime du Canada et est dirigée par un conseil d’administration composé de neuf membres représentant les trois ordres du gouvernement.
À propos de la Trash Team de l’Université de Toronto
Cofondée en 2017, la
Trash Team de l’Université de Toronto est un organisme d’approche communautaire à vocation scientifique composé d’étudiants de premier cycle et de cycle supérieur, d’étudiants postdoctoraux, de chercheurs, de bénévoles de la région et d’employés. Tous travaillent ensemble à l’atteinte d’un double objectif commun : permettre à notre communauté d’acquérir une meilleure connaissance des déchets et réduire la pollution plastique au sein de nos écosystèmes. Les projets locaux de la Trash Team mettent à profit la recherche pour orienter la politique et la gestion, et misent sur l’éducation et l’approche communautaire pour améliorer la connaissance des déchets, mobiliser le public et favoriser la mise en place de solutions efficaces. Le but ultime de cette équipe est de susciter le développement de tout un assortiment de solutions visant à induire une réduction globale des déchets et à assainir les habitats des populations animales et humaines.
À propos du programme de piégeage des déchets lancé par PortsToronto
Le programme de piégeage des déchets mis en place par PortsToronto fait appel à une technologie spécialisée et mise sur la recherche centrée sur les solutions afin de réduire la pollution plastique et de protéger les eaux de Toronto pour les générations à venir. Depuis 2019, ce programme de piégeage des déchets a permis de débarrasser le havre de Toronto de centaines de milliers de petits morceaux de polluants plastiques. Il est dirigé par PortsToronto et la Trash Team de l’Université de Toronto, et soutenu par Swim Drink Fish, The Waterfront Business Improvement Area (WBIA), la subvention à l’innovation du bureau responsable des zones d’amélioration commerciale de la Ville de Toronto, Nieuport Aviation, le zoo de Toronto, le Habourfront Centre et l’Office de protection de la nature de Toronto et de la région (OPNTR). Il s’inscrit à la fois dans la stratégie axée sur la gestion des matières flottantes dans l’arrière-port de Toronto (un projet de partenariat mené par l’OPNTR) et dans l’International Trash Trap Network (une initiative coordonnée par la Trash Team de l’Université de Toronto et Ocean Conservancy), et a inspiré la création d’autres programmes similaires de piégeage de déchets et de collecte de données connexes, dans la région des Grands Lacs et ailleurs.
À propos de la stratégie axée sur la gestion des matières flottantes dans l’arrière-port de Toronto
La stratégie axée sur la gestion des matières flottantes dans l’arrière-port de Toronto (ou stratégie de gestion des matières flottantes) est une stratégie collaborative visant à réduire la pollution engendrée par les plastiques et autres déchets flottants dans le havre. Elle est le fruit d’une collaboration entre
l’OPNTR les responsables du
Plan d’assainissement de Toronto, la
Trash Team de l’Université de Toronto,
PortsToronto, la
Ville de Toronto,
Swim Drink Fish,
The Waterfront Business Improvement Area et le
Harbourfront Centre.
Partners in Project Green supervise la mise en œuvre de cette stratégie pour le compte de l’OPNTR.
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Renseignements aux médias
Jessica Pellerin
Gestionnaire, Relations avec les médias et relations publiques, PortsToronto
Tél. cell. : (647) 298-0585
Adresse courriel :
jpellerin@portstoronto.com
[1] Ces masses ressemblant à de la roche sont en fait constituées de graisses et de résidus d’eaux usées, mais aussi de détritus comme des lingettes humides et des couches pour bébé qui, en cas de pluies abondantes, se déversent dans le lac avec les eaux usées.